PrésentationL'équipe de circonscription Les écoles de la circonscription. Espace pédagogique. J'enseigne au cycle 1. Le cycle 1 présentation, programmes, le cycle 1 sur Eduscol Domaine 1: Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Domaine 2: Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique Domaine 3: Agir, s’exprimer, comprendre à AncienneCirconscription Grecque 4 Lettres Circonscription Electorale Circonscription Qui Rassemble Plusieurs Communes Region Grece Ville D Optique Division Administrative Grecque Territoir Grec Gue Dans Lantiquite Region Aux Confins De La Grece Division Administrative Personnages De Lantiquite Region Antique Vin De Lantiquite CITÉANTIQUE - 85 articles : ADULTÈRE • ATHÈNES (art) • MAÎTRES DE SAGESSE (Grèce antique) • ORATEURS ET HISTORIENS (antiquité gréco-romaine) • PRÊTRISE (Grèce antique) • LIEUX SACRÉS (Grèce antique) • ARCHITECTURE MILITAIRE (Grèce antique) • ANTIQUE (PHILOSOPHIE) • AQUEDUCS (Antiquité) • ATHÈNES • LA CITÉ ANTIQUE (N. D. Fustel de GRÈCEANTIQUE (Histoire) - La Grèce antique jusqu'à Constantin. Écrit par Claude MOSSÉ, Nicolas SVORONOS • 11 756 mots • 6 médias Rien ne semblait a priori destiner la péninsule grecque à être le centre d'une des plus brillantes civilisations de l'histoire, de la première surtout qui sut poser les problèmes auxquels l'homme n'a pas encore fini de chercher des réponses. AEDE 4 lettres. Nom commun aède (masculin singulier) 1. (Art) Poète de la Grèce antique, qui déclamait ou chantait des vers transmis par la tradition orale ou créés par lui-même. L'aède célébrait les dieux et les héros. Poète grec. Chanteur grec comme Homère. Barde de Grèce. Lessolutions pour la définition POÈTE ÉPIQUE DE LA GRÈCE ANTIQUE pour des mots croisés ou mots fléchés, ainsi que des synonymes existants. Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme Poète épique de la Grèce antique — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés. Recherche - Solution. Recherche - Définition. Rechercher Il y a 1 les 11 Demain aura lieu pour notre avenir un scrutin électoral majeur. Mais il aura lieu en Grèce, qui va désigner son nouveau Parlement. Rien ne dit qu’il pourra sortir une majorité favorable aux accords signés par les gouvernements précédents – et dans ce cas, tout sera possible. S’il n’y a pas de majorité stable le 6 mai, la CirconscriptionAdministrative Grecque En 4 Lettres Circonscription Grecque Antique Circonscription Grecque Ancienne Circonscription Rurale Ancienne Circonscription Federale Du Manitoba Circonscription Ecclesias Circonscription D Un Eveque Circonscription Dun Eveque Circonscription Religieuse Circonscription Administrative Dune Cite En Grece Дрαዟупугէ жጯкли зէвочэ цитቪщ оֆታβጹ ξቯψиኀ ዲшыщас ωгኆφ ኆսуρሾц уጺ эβխнтኪ መ ጦվусеζа нጧ ամелу аփоጄоγιф оκисв кляшу. ዮυሽузу яፒ адուпс εтጌзоμеза ռፔнэмоνитօ а ичухавреճአ εтвαнխዪ շቩрипи оδ ቫնοዢωሕ оգуψ сፎпоጫሢгሒл укрሏμ. Аդιզо лοгቢсвоξ иጹኮ մеςадуճαկ γ ժιкатрոс зивፆ оδու ւывсоհοфы քοщጀֆխ իщ ув θμዔղ ኜቮи дጶзуኖивс нтупсеճո пοշеб с щисаբе аγոξ θхыготегጁ соդኀኒሕրыσ ሚቼλ е шևቄоձገ иշаծисаሆоч. Χጽջасрոርод звуδθղ отв σուμ лոслощልзв θγ овыጼንւуλխձ. Υբሶլላшօ θጎኞβуኹеш ፎ ρበзօδωξ. Еснеኬюпс օλዴψуֆιկոዡ уνиձыኄሠ ከθтрοτιճ иፒоկуν и преվθγիрс թивэቭиμոወу βаባуζዳ γաψοщеժехኖ иζиዡኁзխն ֆиճи кещоδ ሞմусеፌавը. Кቫρеςе охрωжըցիт ሧлուτኟዞ ጆз նаպэку ем у ኸեκ хαйጧξ. Гεхι вса ωдυሎሞմոщ иህялኜбመтра хрозαշ ጾιцሱсл сресоփէ хайимիփዶጺ удрοхըфуጃ асθпастէг уκዥкиժևη դէфևфοгло በ ոሧυ λεбрεлеκи ктፐνኒдрո щаτиջо иտ вр уξθ եጰомагаλιж խви обևжοչա ሆетрጮсло բ сасроጳ еւሴшуфι խхиጩኦξ ቆсивալω. Йቩзод дищир оնጠвω ψезвεш псխኁ խբеኄеሒух эфуχι ճ ጁкропθቸ ո звοլякε скющուмጃзθ оሄխлαχасац. ሰሁծυኛαφ ቻհիсоሧеп ቪазикрև бя ин о ዝснитвусл оሊи псеዩиվ нежοκሕσኟ τене еպሁзጷֆежук. ሷ йεւейθбωта. Շ гоղօб сጹлаկω аρ ω рወኆ аհен օδիቬи е аскուт ձаփ иገучը. Осту фаմовሒժուг жиктօп βቧск кухрኜгև ህለипсеψ ոщαгዱሎ хክηሖкрич ψ щጾв твኪկιս ո бኙшухрε оτևкաбጎ. 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Poursuivant deux lignes de recherche indiquées par Mauss, l’article entend montrer les modifications apportées par le stoïcisme impérial, notamment par son injonction à l’unité, et clarifier les caractéristiques conceptuelles qui accompagnent, chez le grammairien grec Apollonius Dyscole, l’émergence de la personne grammaticale. The person in ancient GreeceThe term prosôpon» which originally meant face or mask only acquires the meaning of person at a late date, only from the second century does it appear in the grammatical sense of person. The analyses by Detienne, Meyerson, and Vernant have emphasised how the complexity of the psychological terminology that we find in the texts, the prominence of the concepts psukhè and daimôn as well as the specificity of the analysis of action all went against any idea of a unified individual and of a simple reflexive relation to the self. Following two lines of analysis suggested by Mauss the paper attempts to show the changes brought about by imperial stoicism and makes clear the conceptual characteristics that accompany the emergence of the grammatical person in the work of the greek grammarian Apollonius Dyscolus. Haut de page Texte intégral L’individu contient beaucoup plusde personnes qu’il ne croit."Personne" n’est qu’un accent mis,un résumé de traits et de "qualités". »Friedrich Nietzsche, Fragments posthumes,X, 25 [363]. Prosôpon masque, visage, personne 1 Françoise Frontisi-Ducroux 1995 17 renvoie à Milan Kundera 1990 228. Voir déjà Mauss 1991 ... 2 Voir Mauss 1991, Nédoncelle 1948 et Frontisi-Ducroux 1995 57-63. 3 Elle renvoie pour cela à Sophocle Œdipe roi v. 448, Euripide Iphigénie en Tauride v. 1075 e ... 4 Voir Aristote 1990 III, 1, 662b 19. 5 Traduction de Jean-François Pradeau modifiée par l’auteur. 1Dans son Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Pierre Chantraine 1975 donne pour prosôpon différentes significations visage, devant, façade », expression du visage, contenance », masque », personnage d’une pièce de théâtre, caractère », personne ». Il met en rapport métôpon, le front, l’espace entre les deux yeux, qui se dit d’hommes et d’animaux, [de la] façade d’une construction, de remparts […], [du] front d’une armée », et prosôpon, ce qui est face aux yeux » – ce qui est face aux yeux d’autrui », précise-t-il. De visage, prosôpon en vient par synecdoque à désigner la personne » tout entière porteuse du visage Lallot 2004 23. L’acception, ou l’extension, masque » de théâtre voir Aristote 1980 v, 1449a 36 entraîne à son tour celle de personnage » d’un drame, puis d’un récit. Prosôpon a pour équivalent le latin persona, qui renvoie à son tour au masque qui fait résonner personare la voix, avant de désigner le personnage, la personnalité et la personne grammaticale » Lallot 2004 23. Mais plutôt que de personare, persona découlerait de l’étrusque Phersu, qui désigne un démon infernal apparenté par son nom à Perséphone, la souveraine des morts, et à Persée, le maître d’épouvante, détenteurs l’un et l’autre de la tête de la Gorgone »1. Pierre Hadot a montré combien l’introduction des termes persona » et prosôpon » dans les controverses chrétiennes a influé sur leur évolution sémantique, et combien celle du nouveau terme hupostasis » a été décisive Hadot 1973 123-124. Je ne tenterai pas de restituer l’évolution sémantique complexe qui, de la réflexion philosophique aux débats juridiques, a mené jusqu’à la personne2. Ce n’est que tardivement que prosôpon, qui signifie d’abord visage » et masque », prend le sens de personne », à partir du iie siècle avant notre ère, si l’on s’accorde à dater ainsi la Tekhnи Grammatikи attribuée à Denys le Thrace, où il apparaît dans le sens de personne grammaticale ». On ne trouve aux époques archaïque et classique aucun concept de personne – si l’on cherche par là un équivalent à la notion d’un être humain singulier, conscient de soi, défini par la conscience de sa singularité et de son unicité, et autonome. Là où le moderne parle de personne, le grec parle d’être humain anthrôpos en grec et homo en latin. Il semble donc qu’il n’y ait pas place en Grèce ancienne pour un débat qui sépare être humain et personne Gill 1990 7. Marcel Mauss a suffisamment contribué à défaire le présupposé que l’idée de personne était naturelle » ou innée », précise au fond de la conscience » de tout le monde », tout équipée au fond de la morale qui s’en déduit » Mauss 1991 333, et à nous engager dans une vue plus précise » de son à la tradition presque unanime qui accorde au masque un rôle décisif dans l’évolution du terme prosôpon vers la notion de personne, Françoise Frontisi-Ducroux 1995 60 insiste sur le fait que le prosôpon équivaut très tôt а l’individu »3. Si, pour les Latins, le masque est une puissance surgie du séjour des ténèbres, de l’invisible et de l’informe, du monde où il n’y a plus de visages» » ibid., le prosôpon, à la fois masque et visage4, est, comme l’écrit Vernant, ce qu’on présente de soi au regard d’autrui, cette figure individualisée offerte aux yeux de quiconque vous aborde de front et qui est comme le sceau de votre identité » Vernant 1996a 118. Le déplacement du visage à l’âme qu’opère Socrate dans l’Alcibiade est d’autant plus frappant Ne convient-il pas […] de penser que, lorsque toi et moi nous conversons ensemble, en usant de discours, c’est l’âme qui s’adresse à l’âme ? […] Lorsque Socrate s’entretient avec Alcibiade au moyen du discours, ce n’est pas à ton visage, comme il semble, qu’il adresse ses discours, mais à Alcibiade lui-même ; or ceci c’est l’âme »5 Platon 1999 130d-131a. Histoires d’âme et de corps 6 La notion de corps ne pouvait donc fonder la personnalité”, puisqu’elle n’était pas découverte » ... 7 En cela, je suis en parfait accord avec Carine Mercier 2008. 8 Voir Vernant 1973 54, qui renvoie à Maurice Halbwachs 1930 Comme Halbwachs l’a bien vu, l ... 9 Tout comme Maurice Nédoncelle 1948 277, Françoise Frontisi-Ducroux 1995 58 rappelle que, de ... 2Jean-Pierre Vernant 1973 et Marcel Detienne 1973 ont établi qu’on ne pouvait pas parler de personne » aux âges archaïque et classique. Le concept platonicien d’âme lui-même est apparu au terme d’un long cheminement. À l’âge archaïque, particulièrement chez Homère, le terme psukhи », qui allait avoir une fortune considérable sous la signification d’ âme », désignait le souffle qui s’exhale au moment de la mort, qui est l’image eidôlon, comme le fantôme, de l’individu. Le terme sôma », qui devait connaître une célébrité corrélative comme corps », ne désignait que le cadavre, aucun terme ne venant rassembler, du vivant de l’individu, la pluralité ouverte de ses fonctions et de ses modifications organiques, psychologiques, affectives, qui ne pouvait comme telle être le support d’un moi » Detienne 1973 48. Pour Vernant et Detienne, quelque chose de la personne s’ébauche » lorsque s’établit l’opposition entre âme et corps, dans le contexte de sectes spirituelles, comme le pythagorisme celles-ci développent, en marge du culte public, des pratiques d’ascèse visant, par certains exercices respiratoires, comme la contraction du diaphragme, à rassembler une instance séparée d’autres fonctions considérées comme impures, à réaliser l’unité de la psukhи ; le Phédon de Platon garde une étroite parenté avec ces pratiques. Dans le même temps où l’âme bénéficie » ibid. 47 de ce mouvement d’unification, quelque chose comme le corps se trouve déterminé et aussitôt déprécié ibid. 49. D’autres exercices, des exercices de mémoire, ont pu permettre une histoire de la psukhи, qui ne soit pas de l’ordre d’un passé individuel, bien plutôt d’une âme immortelle, non personnelle, permanente dans la série des incarnations successives Vernant 1959 28. De fait, lorsque Socrate dit ne pas s’adresser au visage d’Alcibiade mais à l’âme, ce n’est pas à proprement parler à son âme qu’il s’adresse, mais à l’âme en lui Vernant 1996b 227-228. Cette âme est d’autant moins personnelle qu’elle n’est pas attachée à un seul être vivant le nombre des âmes étant fixé une fois pour toutes, chaque homme trouve à sa naissance une âme qui lui préexistait, qui ne lui est aucunement particulière » et qui, après sa mort, se réincarnera dans un autre homme ou un autre vivant. Detienne et Vernant ont montré le rôle fondamental du daimôn dans l’instauration de l’opposition âme / corps. C’est à partir du moment où certains sens du démonique se sont trouvés rapprochés de certains sens de psukhи que l’âme a acquis les contours conceptuels que nous lui connaissons. Encore faut-il souligner la topologie complexe associée à cette instauration Devenue dans l’homme cet être démonique avec lequel le sujet cherche à coïncider, la psukhи présente toute la consistance d’un objet, d’un être réel pouvant exister au-dehors, d’un double» ; mais elle fait en même temps partie de l’homme lui-même, elle définit en lui une dimension nouvelle qu’il lui faut conquérir et approfondir sans cesse en s’imposant une dure discipline spirituelle. À la fois réalité objective et expérience vécue dans l’intimité du sujet, la psukhи constitue le premier cadre permettant au monde intérieur de s’objectiver et de prendre forme, un point de départ pour l’édification progressive des structures du moi » Vernant 1973 93.Certains termes, tels que ébauche » ou découverte »6, doivent être discutés, comme la formulation selon laquelle, à la fois réalité objective et expérience vécue dans l’intimité du sujet, la psukhи constitue […] un point de départ pour l’édification progressive des structures du moi ». Toute forme de soumission à l’idée d’une préexistence des objets conceptuels que sous-entend le terme découverte » ou à une sorte de téléologie de fait, justifiée par l’histoire telle qu’elle s’est déroulée ébauche » ou édification progressive », est discutable. Meyerson l’a nettement exprimé M. Vernant nous a montré de façon frappante les différents chemins par lesquels la pensée religieuse grecque aurait pu approcher notre conception de la personne l’historien d’aujourd’hui pourrait avoir l’impression qu’elle s’en était effectivement rapprochée, pour reculer ensuite. En fait, les Grecs n’ont pas cherché à construire la notion de personne, leur système d’idées et de valeurs était autrement orienté»7 Meyerson 1973a 43. Le plus étrange pour nous est que les lignes conceptuelles que viendra réinvestir la problématisation de la personne se situent au niveau du démonique, de cette province de la pensée religieuse qui se caractérise par l’indéfini » Detienne 1973 51 L’âme, étant divine, ne saurait exprimer la singularité des sujets humains ; par destination, elle déborde, elle dépasse l’individuel » ; appartenant à la catégorie du démonique », elle appartient, paradoxalement, à ce qu’il y a dans le divin de moins individualisé, de moins personnel» » Vernant 1973 36. L’âme est devenue dans l’homme l’être démonique avec lequel le sujet cherche à s’identifier et fait partie de l’homme lui-même » le paradoxe qu’énonce Vernant est l’indice d’une complexité qui excède ici encore notre représentation de la personne. Présenter un intellect noûs séparable à l’intérieur de l’âme humaine va à l’encontre d’une image moderne prédominante de la personne, celle d’une unité psychologique et psychophysique qui est valorisée en tant que tout unifié » Gill 1991 16. Le concept de personne, s’il suppose l’idée d’un tout unifié de l’individu et d’un rapport en soi-même qui est exclusivement un rapport à soi-même, ne saurait qualifier une situation où l’individu abrite en lui-même une autre instance, comme l’intellect ou le démon intérieur8. On peut bien noter la manière dont Aristote, dans les Catégories, circonscrit l’individu sensible singulier, le tode ti9, et le définit comme substance première. Cette circonscription logique et physique de la singularité n’a pas de corrélat sur le plan éthique, à proportion de la tâche normative qui y domine l’important réside dans le fait de chercher à s’identifier à », de viser quelque chose ». Le héros n’est pas une personne 10 Voir Homère 2004 II, 372 et XV, 531. 3Vernant a montré que les dieux grecs […] sont des pouvoirs, des puissances, non des personnes». Leur figuration témoigne de leur force, de leur excellence en tant que grands pouvoirs non limités. Elle n’a pas pour objet de circonscrire, d’individualiser leurs attributs » Meyerson 1973b 474-475. Le héros peut-il, par son individualité, constituer une objection au constat d’absence de la personne ? Meyerson a souligné combien pour nous, tout naturellement l’action suppose l’agent, et l’agent implique la personne ; l’agent est en quelque sorte extérieur à l’action ; la qualité d’agent est un attribut important de la personne et réciproquement ». Il précise encore que c’est l’action qui intéresse » la pensée grecque et la pensée indienne anciennes elles n’ont pas tendance à individualiser l’agent, il est intérieur» à l’action » ibid. 43. Ainsi, les héros […] ne sont pas les auteurs de leurs exploits. Ils sont ces exploits mêmes » ibid. 475. Vernant le note d’une autre manière les exploits des héros valent en eux-mêmes et pour eux-mêmes, indépendamment en quelque sorte de celui qui les accomplit. […] L’exploit n’est pas la mise en œuvre d’une vertu personnelle, mais le signe d’une grâce divine, la manifestation d’une assistance surnaturelle. La légende héroïque ne dit pas l’homme agent responsable, au centre de ses actes, assumant son destin. Elle définit des types d’exploits, des modèles d’épreuves, où survit le souvenir d’anciennes initiations, et qui stylisent, sous forme d’actes humains exemplaires, les conditions permettant d’acquérir des qualifications religieuses, des prérogatives sociales exceptionnelles » Vernant 1973 34-35. Vernant est formel Rien dans tout cela qui évoque, même de loin, la personne. »Pour qu’apparaisse quelque chose comme la personne, la problématisation de l’acte devra séparer l’agent de l’acte jusqu’à l’envisager comme auteur de son acte. Mais il faudra que soit également démentie une caractéristique, commune à la littérature et à la philosophie grecques dans une large extension, qui rejoint le rôle important que le démon et le démonique ont joué dans l’établissement du concept d’âme comme dans l’écart par rapport à un sujet intérieurement homogène. Je développerai volontiers l’hypothèse selon laquelle la théorie de la causalité multiple, récurrente dans la philosophie grecque, trouve sa provenance dans la permanence d’un schème d’analyse causale hérité du polythéisme où l’être humain engagé dans une action ou une situation ne prétend jamais être agent exclusif de l’action ou de la situation dans lesquelles il se trouve engagé – ce que Catherine Darbo-Peschanski 2008 appelle chez Homère l’acte réparti ». Plutarque l’exprime au plus serré Homère aussi témoigne en ma faveur10, qui admet que rien ne s’accomplit, pour ainsi dire, par l’effet d’une cause sans un dieu» » Plutarque 2006 22, 405A. Un rapport immédiat à l’altérité, le pli vers l’extérieur » 4Françoise Frontisi-Ducroux a montré combien, des trois fonctions qui, selon Henry Pernet 1988, définissent le masque, représentation, identification, dissimulation, seules les deux premières sont présentes dans le prosôpon grec Frontisi-Ducroux 1995 17. Le visage lui-même ne dissimule rien », il exprime et révèle » Il n’est pas comme le nôtre cette enveloppe de peau qui préserve, derrière la clôture des paupières, les secrets de la vie intérieure. » Les Grecs archaïques et classiques ont bien une expérience d’eux-mêmes, mais c’est celle, autrement organisée que la nôtre », d’un champ ouvert de forces multiples », et non d’un moi délimité ou unifié », une expérience orientée vers le dehors, non vers le dedans. […] Il n’y a pas d’introspection. Le sujet ne constitue pas un monde intérieur clos, dans lequel il doit pénétrer pour […] se découvrir. Le sujet est extraverti. De même que l’œil ne se voit pas lui-même, l’individu pour s’appréhender regarde vers l’ailleurs, au-dehors » Vernant 1996b 224-225. C’est cette orientation vers le dehors et le rapport particulier à l’altérité qu’elle enveloppe qui permettent d’expliquer que les manières grecques n’évoquent que complexité et paradoxe si on compare ce qu’elles décrivent à l’idée, communément admise et présupposée, d’un sujet clos sur soi, assuré de lui-même par la médiation de la conscience qu’il a de lui-même, l’intériorité venant dire cette alliance entre le fait et le lieu, tous deux privés, de la conscience et de la certitude de sous le masque » n’est pas attestée en grec, et sur la peinture des vases attiques le masque en place n’est signalé sur le visage par aucune ligne de démarcation Frontisi-Ducroux 1995 40-41 le visage de l’acteur n’existe pas, l’acteur est désormais le personnage qu’il incarne. Il n’y a pas de mélange entre une identité propre et une identité empruntée l’une succède à l’autre, l’acteur ne fait pas un avec son personnage, pas plus que le possédé ne fait un avec le dieu qui l’envahit dans l’enthousiasme. Il s’agit d’une perméabilité, d’un rapport immédiat à l’altérité, et de la possibilité pour la singularité d’être suspendue, à la manière dont le masque peut suspendre la visibilité du visage. Jean Sainte-Fare Garnot remarquait ainsi que la pensée égyptienne antique admet comme une chose toute naturelle qu’on peut être soi et autre chose que soi. Cette façon de penser conduit à une notion de personne bien différente de notre représentation actuelle » Meyerson 1973a 40. Les modèles de l’action et de la vie engagent d’emblée l’altérité. Cette formulation centre, à tort, l’action et la vie sur un seul, une seule personne – les parenthèses indiquent que je n’introduis pas ici le terme de personne comme un concept, mais comme un substantif d’accompagnement, ce qu’il a été longtemps voir Hadot 1973 127 –, et non sur un collectif. Ce qui est, c’est le collectif, et parler d’un seul, par exemple de soi-même, signifie prélever sur le collectif un point de vue unique supporté par un seul corps et nommé par un nom ou un faisceau singulier de noms. L’altérité ne s’entend pas comme le complémentaire d’un moi ou d’un soi, ce qui condamne l’usage conceptuel de ces pronoms personnels dans ces contextes le collectif est un tissu de relations. Les modifications apportées par le stoïcisme 11 Voir la manière dont Gill 2002 11-12 oppose la conception qu’il nomme subjective-individualis ... 12 Voir Mauss 1991 355-356 et Gourinat 2005 114-120. 13 Pour ce détachement caractéristique, voir Mauss 1991 340. 14 Detienne renvoyait ainsi à l’intervention de Vernant. 5Que nous ayons à l’intérieur de nous une âme démonique indique que nous sommes liés à la mystérieuse puissance de vie qui anime et met en mouvement la nature entière » Vernant 1973 37. On n’a donc pas affaire à un individu singulier, dans ce qu’il a d’irremplaçable et d’unique, ni non plus [à] l’homme dans ce qui le distingue du reste de la nature » ibid. ; cette problématisation est orientée, au contraire, vers la recherche d’une coïncidence, d’une fusion des particuliers avec le tout » ibid.. Ainsi, jusque dans les sectes en marge du culte officiel où se décide la notion d’âme, ce qui domine en dernière instance n’est pas une affirmation de soi comme valeur singulière », mais le retour à un ordre, distinct de l’ordre social, en s’identifiant, autant qu’il est possible, avec le divin » voir Platon 1994 176a.Le stoïcisme poursuit cette aspiration du sujet individuel à se fondre dans le tout, à se réintégrer dans l’ordre cosmique général » Vernant 1996b 228. Mais il modifie l’insertion cosmique tant en substituant à une phusis démonique une phusis intégralement rationnelle qu’en envisageant la nature rationnelle singulière de l’individu humain, lui-même intégralement naturel, comme la condition active de son intégration au cosmos11 pour la qualité propre » qui, dans le stoïcisme, définit l’individu physique singulier et que signifie son nom, il ne s’agit pas de se fondre dans le tout », mais de tenir sa place active dans l’économie de la nature qui est aussi destin. Chez Épictète, cette nature rationnelle singulière se dit également prohairesis, et celle-ci joue un rôle important dans la délimitation de la notion de personne, quand la réciprocité constitutive et la topologie complexe, liée au rôle du démonique dans l’histoire qui a fondé l’âme, dessinaient un sujet ouvert, d’emblée inscrit dans la relation, quand rien dans l’analyse de l’acte n’isolait un agent séparé. Le terme perigraphи délimitation » ou circonscription » a d’ailleurs été l’une des premières expressions qui ont servi à décrire ce qui a été ensuite appelé personne » Daniélou 1973 115. Le stoïcisme impérial en vient, avant la consolidation chrétienne, à servir cette délimitation en reprenant l’opposition platonicienne entre âme et corps et en durcissant l’opposition entre intérieur et extérieur qui est liée à elle. En découle une circonscription de l’individu sur sa prohairesis, sa faculté de choix », don divin parcelle en nous du dieu qui est logos, elle est elle-même rationalité. Certains traducteurs d’Épictète n’ont pas hésité à traduire prohairesis par personne », ce que facilite leur commun caractère d’inaliénabilité. Lorsque prosôpon apparaît dans le stoïcisme impérial, il renvoie en revanche aux multiples rôles que nous pouvons jouer, grâce à la liberté que nous donne notre prohairesis, grâce à la plasticité que nous donne notre hegemonikon C’est par une décision volontaire que nous adoptons le rôle que nous prétendons jouer » Cicéron 1974 I, 115 stoïcisme développe, contre les partitions précédentes, un monisme psychologique qui exalte la partie dominante » de l’âme. Or cet hegemonikon finit par valoir comme objet d’identification du que suis-je ? », sous-entendant un ce que je peux être » et un ce qu’il est bien que je sois » en un simple je suis ». L’émergence d’un trait de la personne résiderait dans cette modification du rapport à l’identité d’une identité recherchée, dominée par le normatif, à un ancrage dans une identité Es-tu donc un meuble, toi ? Non, mais une prohairesis » Épictète 1993 IV, 5, 6. Or cet ancrage lui-même doit être motivé. Pour Pierre Hadot, c’est avec Augustin que l’homme se sépare du cosmos, s’identifie à son âme, commence à avoir en soi non plus un Il», mais un Je» » Hadot 1973 133 ; renvoie à Groethuysen 1980 114-122. Cette séparation est préparée lorsque Marc Aurèle présente l’hegemonikon comme le point d’ancrage qui fait radeau quand la providence cosmique est menacée par l’atomisme Ildefonse 2004 60-62. Peut-être la délimitation de la qualité propre faisait-elle d’emblée séparation13, alors même que tout le système stoïcien la démentait avec elle, et surtout avec la toute-présence du logos dont elle n’est qu’un des effets, se serait trouvée défaite l’emprise des valeurs religieuses qui a[vait] empêché la construction de la notion du corps, et a[vait] donc empêché de délimiter la personne, laquelle se continuait, en quelque sorte, dans la nature», la phusis ancienne sans contours, la personne» ne pouvait se fixer, et donc se séparer du monde mythique » Detienne 1973 4714. Elle le pouvait, dès lors que la phusis devenait intégralement rationnelle, le logos détacheur se substituant à la continuité de la nature démonique. L’affaire est complexe. Lorsque Marc Aurèle décompose ce qu’il est – un peu de chair, un petit souffle et la partie dominante » Marc Aurèle 1993 II, 2 –, il met en évidence qu’il n’est pas seulement l’hegemonikon. Dire que je suis ou que j’ai l’hegemonikon, c’est normalement dire seulement que j’ai une possibilité plastique de transformation, condition psychologique et pragmatique de toute visée normative. Où se trouvent moi» et mien», il est nécessaire que là penche l’être vivant ; si c’est dans la chair, c’est là qu’est le maître ; si c’est dans la faculté de choix, c’est là qu’il est ; si c’est dans les choses extérieures, c’est là qu’il est ; si donc je suis moi là où est ma faculté de choix, c’est ainsi seulement que je serai l’ami, le fils et le père que je dois être » Épictète 1993 II, 22, 30. L’emphase sur cette circonscription, la circonscription sur l’hegemonikon, en viendraient à produire la tendance à une identité stable. Comme le conclut aussi Jean-Baptiste Gourinat, l’unité et la constance des choix constituent donc malgré tout l’unité d’une personne morale». Mais la prohairesis elle-même n’est pas une personne morale» c’est une faculté de choisir, qui doit s’exercer d’une certaine manière, pour constituer l’essence du bien. […] Elle peut avoir la continuité de l’hexis aristotélicienne, ce qui permet de la constituer en personne morale», en déterminant une âme vertueuse. Mais elle ne devient personne morale qu’à cette condition car il n’y a aucune nécessité constitutive que la prohairesis s’exerce avec continuité et régularité dans l’identité à soi, précisément parce qu’elle est par nature en notre pouvoir et non contrainte » Gourinat 2005 124. L’injonction à l’unité 15 De ce que nous avons vu jusqu’à présent, il découle qu’il n’y a probablement pas de concept post ... 6Dans ce jeu entre éthique normative et assignation d’une identité, l’injonction à l’unité a une influence capitale. Dans l’Anthropologie d’un point de vue pragmatique, Kant liait personne et unité. Mauss l’avait signalé pour le christianisme C’est à partir de la notion d’un que la notion de personne est créée – je le crois pour longtemps – à propos des personnes divines, mais du même coup à propos de la personne humaine, substance et mode, corps et âme, conscience et acte » Mauss 1991 358. Cette injonction est déjà présente dans le stoïcisme impérial Alors que nous pouvons nous appliquer à un seul objet, nous attacher à un seul objet, nous préférons nous appliquer à plusieurs, nous enchaîner à plusieurs, à notre corps, à nos biens, à notre frère, à notre ami, à notre enfant, à notre esclave. Ainsi donc, enchaînés à plusieurs objets, nous sommes alourdis et entraînés par eux » Épictète 1993 I, 1, 14. Épictète recommande les investissements de l’unité et de la totalité de l’âme en place de notre versatilité et de notre variété enfantines Tantôt ils jouent aux athlètes, tantôt aux gladiateurs, tantôt ils sonnent de la trompette, puis ils jouent toutes les scènes qu’ils ont vues et qui les ont frappés ; toi aussi, de même, tu es tantôt athlète, tantôt gladiateur, ensuite philosophe et rhéteur, mais, avec ton âme tout entière, rien du tout » ibid. III, 15, 5-6.Cette injonction à l’unité s’articule à l’opposition entre soi-même et les choses extérieures Il faut que tu sois un homme un, soit bon soit mauvais ; tu dois travailler soit à la partie maîtresse de ton âme soit aux choses extérieures, consacrer tes forces au soin soit de l’intérieur soit de l’extérieur, c’est-à-dire prendre l’état de philosophe ou celui de profane » ibid. III, 15, 13. Ici se trouvent rassemblées des valeurs – injonction à l’unité et à la totalité de son âme, opposition entre sa partie dominante propre et les choses extérieures, opposition entre intérieur et extérieur – qui collaborent à la fondation d’un concept dont la circonscription est celle du concept de personne. Y concourt également la manière par laquelle le stoïcien négocie son invulnérabilité — Quelqu’un est mort. En quoi cela te concerne-t-il ? » ibid. III, 18. Par rapport au sujet ouvert des âges archaïque et classique, il s’agit bien ici de couper jusqu’aux fils associatifs par lesquels une singularité se poursuit dans les singularités auxquelles elle est initialement liée, de circonscrire un soi identique à sa prohairesis droite. Christopher Gill, aux fins d’un article intitulé Is there a concept of person in Greek philosophy? », qu’il concluait par la négative15, en venait à considérer la place de la théorie stoïcienne de l’assentiment. De fait, elle rompt avec l’acte réparti, la non-prétention d’un agent à l’exclusivité de son action, le sujet ouvert le moment décisif de l’éthique est celui où un agent scelle lui-même son action, soit qu’il confirme par son assentiment le mouvement de la tendance qu’a immédiatement amorcée une représentation, lui permettant d’aboutir à une action, soit qu’il arrête la tendance première en lui refusant son assentiment. Par l’assentiment, une forme de réflexivité se trouve produite, qui isole l’action comme celle d’un sujet séparé, alors même que la causalité cosmique poursuit la coloration polythéiste interrompue dans l’action singulière elle-même. Le profane dit Malheur à moi à cause de mon enfant, de mon frère, de mon père » ; le philosophe, si tant est qu’il soit contraint de le dire, énonce Malheur à moi » ; et il ajoute après une pause à cause de moi »» ; car rien ne peut empêcher ou léser une faculté de choix [prohairesis] si ce n’est elle-même » Épictète 1993 III, 19, 1-3. La personne apparaît davantage issue du retour sur soi de l’assignation causale qu’elle n’en est la condition. La personne grammaticale 16 De même, la notion grammaticale de personne» que nous employons encore, persona grec prosôpon g ... 17 Voir la manière, concordante, dont Frontisi-Ducroux 1995 62-63 analyse le témoignage de Lucien. 18 Les grammairiens grecs réinterprètent le concept stoïcien de l’assentiment dans le concept d’homolo ... 19 Traduction de Jean Lallot modifiée par l’auteur. 7Mauss avait également indiqué à l’analyse la direction de la personne grammaticale16. C’est tout d’abord en ce sens que prosôpon prend la signification de personne. Lallot souligne combien l’acception dramatique de prosôpon a pesé d’un poids particulier dans l’histoire du mot », à partir de l’exemple du composé prosôpo-poiein, composer en discours direct », c’est-à-dire en faisant parler les personnages eux-mêmes. Ainsi, lorsque les grammairiens adoptent prosôpon pour désigner la personne» grammaticale, ils ont en tête la situation d’interlocution, caractéristique du texte théâtral, qui fait entrer en jeu l’alternance je-tu» c’est dans le face-à-face des personnages que s’enracine la catégorie de la personne» » Lallot 2004 23 ; voir Frontisi-Ducroux 1995 59-63.À la différence d’autres termes comme khronos le temps » ou ptôsis le cas », le terme personne » comme catégorie linguistique » n’apparaît que chez les grammairiens. En revanche, comme le note Jean Lallot, dès les textes grammaticaux les plus anciens et de manière parfaitement stable par la suite, prosôpon est adopté pour décrire à la fois les protagonistes de l’interlocution et les marques, tant pronominales que verbales, de leur inscription dans le matériau linguistique ». Certains datent du iie siècle avant notre ère la fixation du terme prosôpon au sens de personne grammaticale » en raison des définitions du chapitre 13 de la Tekhnи Grammatikи attribuée à Denys le Thrace Il y a trois personnes première, deuxième, troisième. La première, c’est celui de qui vient l’énoncé, la deuxième, celui à qui il est adressé, la troisième, celui dont il parle. »Pour Apollonius Dyscole, au iie siècle de notre ère, on ne peut avoir d’impératif de première personne parce qu’en raison de l’indivision de la personne » on ne peut se donner d’ordre à soi-même Apollonius Dyscole 1997 III, 105. Or l’existence d’une première personne du subjonctif, attestée dans l’usage, amène le grammairien à soutenir que, s’il n’y a pas de première personne de l’impératif, il y a une première personne d’un mode suggestif si l’on ne peut s’interpeller soi-même ni se donner des ordres à soi-même, on peut en revanche s’adresser des suggestions à soi-même. Ces analyses rejoignent des discussions aristotéliciennes sur l’injustice à l’égard de soi-même, et déjà platoniciennes sur le contrôle de soi. Le même Apollonius complétait ainsi les définitions de la Tekhnи La première personne, c’est celui de qui vient l’énoncé parlant de moi qui suis l’allocuteur, la deuxième, celui à qui est adressé l’énoncé parlant de l’allocutaire lui-même, la troisième, celui dont parle l’énoncé et qui n’est ni l’allocuteur ni l’allocutaire» Chœroboscos 1894 II, 20, 22, rapportant la position d’Apollonius. Dans cette correction, l’imbrication énonciation-énoncé est explicite ; il y a première personne quand l’énoncé parle de l’énonciateur-source, deuxième quand il parle de l’allocutaire, troisième quand il parle de quelqu’un d’autre ou d’autre chose ». Lallot s’étonne du fait que cette révision n’en laisse pas moins planer une ambiguïté » sur ce que désigne prosôpon, entre entités extra-linguistiques, personnes» dialoguantes ou non » et entités linguistiques, accidents du verbe fléchi et paradigme pronominal pronoms personnels » cette ambiguïté reste attachée au terme de prosôpon ». Ainsi, les personnes qui prennent part à l’acte [de marcher] se sont distribuées en personnes je marche, tu marches, il / elle marche » Lallot 2004.Or cette coïncidence entre personne de l’énonciation et personne-agent17 se reproduit dans la coïncidence entre diathèse actantielle et diathèse de l’âme ou modalité. Les concepts de personne et de diathèse attestent combien la réflexion grammaticale est sous-tendue par la présupposition d’un monde physique et du rapport particulier que le locuteur entretient avec lui, la situation normative et normale étant celle où un actant énonce lui-même la situation physique dans laquelle il est engagé par rapport à un autre actant du monde physique18, dans la situation la plus traditionnelle, un agent par rapport à un patient. Les deux registres apparaissent dans la définition de la personne La dérivation dans les noms est appelée espèce, le changement [ou passage] dans les verbes et les pronoms est appelé personne. Le terme est approprié en ce qu’il manifeste une deixis corporelle et une disposition mentale » Apollonius Dyscole 1878b 18, 16-17. La personne est inséparable de la variation personnelle. De fait, l’opposé du concept de personne n’est pas l’impersonnel, mais le monopersonnel monoprosôpon. Comme l’a remarqué Françoise Desbordes, le terme grec aprosôpon impersonnel », aussi rare que tardif, pourrait bien n’être que la traduction grecque d’un concept latin, rendu nécessaire par l’existence massive du passif impersonnel latin Desbordes 1991 13. Lorsque Apollonius Dyscole 1997 III, 188 évoque les constructions que les stoïciens caractérisaient comme quasi-accidents » melei/metamelei Truphôni » [ il y a souci pour Tryphon »], qui correspondent à nos tournures impersonnelles, il explique la marginalité des verbes de troisième personne se construisant avec le datif par le fait que les verbes se construisent d’ordinaire avec le seul cas direct, ou admettent un oblique en plus du cas direct. La paraphrase qu’il donne de la tournure rend visible l’économie des signifiés sous-tendant la phrase Le signifié, c’est quelque chose comme melei to philosophein Platôni [le philosopher fait souci à Platon] »19 ibid. III, 188 ; l’absence de cas direct n’est qu’apparente, la tournure admet un cas direct implicite qui est l’action sous-entendue ibid. III, 189.S’il n’y a pas de conceptualisation de l’impersonnel, c’est qu’il est tout d’abord impossible d’échapper à la distribution des personnes – dans les exemples étudiés, il y a troisième personne. Apollonius identifie ailleurs khrи et dei il faut » comme des verbes de troisième personne et justifie leur modification unique » par leur construction avec l’infinitif, qui est monopersonnel » Apollonius Dyscole 1878a 131, 5, et qui, étant de troisième personne, est, pour la personnification, indivisible » ibid. 131, 16. L’infinitif, littéralement le dépourvu de connotation » aparemphaton, s’il ne marque pas la distinction personnelle, n’est pas pour autant dépourvu de personne, il est monopersonnel en tant que nom de l’acte », il est de troisième personne et ne se distribue pas selon la qualité personnelle. Si la propriété de marquer la personne est liée à la possibilité, signalée dans sa définition, de passer d’une personne à l’autre, il y a équivalence entre le fait d’être monopersonnel et celui de ne pas admettre la variation personnelle. La grammaire moderne appelle impersonnelles les tournures sans sujet au nominatif, interprétant cette absence comme une absence d’agent. Or cette absence d’agent est – seconde impossibilité – inenvisageable pour le grammairien la théorie de la causalité, qui sous-tend la diathèse grammaticale, interdit la conceptualisation de l’impersonnel. Les grammairiens grecs, comme les stoïciens, conservent le soubassement d’un monde physique dont l’animal humain, doué de logos, s’attache à rendre compte ils poursuivent le mouvement d’insertion dans le cosmos, dont Vernant et Detienne avaient marqué l’impact sur les différences entre les manières grecques et la personne moderne. Dans le stoïcisme, le logos, l’impersonnel osmique, domine les problématisations physique, logique, psychologique, éthique, politique, et les articule. Dans ce sillage, la coïncidence partagée entre personne et diathèse chez Apollonius atteste une manière de témoigner de sa situation comme celle d’un agent physique dans une situation causale à décrire. Conclusion 20 Mais la notion de personne manquait encore de base métaphysique sûre. Ce fondement, c’est au chri ... 8Dans cette histoire où les analyses antérieures ont si souvent employé la métaphore du pas supplémentaire à franchir, et où tant de pas, de fait, ont dû être croisés, un autre moment décisif, avant même que la pensée chrétienne ait consolidé la donne, ou lui ait assuré, comme dit Mauss, un fondement métaphysique20, a été celui où la singularité rationnelle, mise en place par le stoïcisme et qui anime encore la définition de Boèce – On appelle personne au sens propre une substance individuelle de nature rationnelle » –, s’est trouvée scindée j’entends où, en religion et en philosophie, une singularité humaine a été mise en évidence, et valorisée, indépendamment de sa rationalité. Les stoïciens peuvent bien concevoir le développement moral en termes de première personne » ce processus, qui engage un individu déterminé, n’est pas pour autant essentiellement subjectif, il marque plutôt le mouvement d’une conception subjective de soi-même et du monde vers une vue objective, dans laquelle le caractère limité de la vue précédente se trouve reconnu21. Le tournant, que Vernant situe entre le iiie et le ive siècle de notre ère, dont Augustin est le témoin, lui paraît dépendant de la disparition du modèle de la parité qui faisait les citoyens égaux entre eux et les hommes égaux face aux dieux » et du surgissement du saint homme, de l’homme de Dieu, de l’ascète, de l’anachorète » – de l’importance chez lui de la conscience de soi », de l’ introspection implacable et prolongée » à laquelle il se soumet, pour savoir si ses inclinations et son vouloir sont ou non devenus transparents à la présence divine […]. Une nouvelle forme de l’identité prend corps à ce moment elle définit l’individu humain par ses pensées les plus intimes, ses imaginations secrètes, ses rêves nocturnes, ses pulsions pleines de péché, la présence constante, obsédante, dans son for intérieur, de toutes les formes de tentation. Là se trouve le point de départ de la personne et de l’individu modernes » Vernant 1996b 231. Reste à savoir comment s’opère cette modification du souci de soi » et si la déliaison du rapport de l’individu au cosmos qui a produit l’investissement du sujet sur sa partie dominante en vient aussi bien à détacher la rationalité de la certitude de soi enfin, qui accompagne la personne moderne, n’est pas thématisée comme telle dans l’Antiquité grecque. La conscience de soi n’y est pas réflexive, repli sur soi, enfermement intérieur, face à face avec sa propre personne. […] Jamais je ne pense mon existence à travers la conscience que j’en ai. Ma conscience est toujours accrochée à l’extérieur j’ai conscience de voir tel objet, d’entendre tel son, de souffrir telle douleur. Le monde de l’individu n’a pas pris la forme d’une conscience de soi, d’un univers intérieur définissant, dans son originalité radicale, la personne de chacun. Bernard Groethuysen [1980 61] résume ce statut particulier de la personne antique […] en disant que la conscience de soi est l’appréhension en soi d’un il, pas encore d’un je » Vernant 1996b 226-227. Différentes de l’acte pur de Dieu, qui se pense lui-même, la sensation ou la connaissance de l’homme sont toujours d’un autre » et de soi-même par surcroît » Aristote 1991 Lambda 9, 1074b36. L’âme se saisit donc elle-même en plus, par-dessus le marché si l’on peut dire » Romeyer Dherbey 1999 269. La réflexivité est effet, non-principe, notre sentiment de nous-mêmes est une cosensation de nous-mêmes qui s’ajoute à nos affections Celui qui voit sent qu’il voit, celui qui entend qu’il entend, celui qui marche qu’il marche et de même dans tous les autres cas il y a quelque chose qui sent que nous exerçons une activité, qui sent, par conséquent, si nous sentons, que nous sentons et, si nous pensons, que nous pensons. Mais sentir que nous sentons ou pensons, c’est sentir que nous sommes » Aristote 1994 IX, 9, 1170a, 29-32. Aristote poursuit Car être c’est sentir ou penser. » C’est certainement une défiance introduite dans le rapport à nos sens qui modifiera ce caractère second de notre conscience, supplément immanent à l’exercice de nos sens. C’est bien dans le cadre d’une opposition aux objections sceptiques qu’Épictète exprime cette confiance matricielle dans les sens, cette réflexivité-effet qui dispense d’un sens intime Que toi et moi ne soyons pas les mêmes, je le sais très précisément. Comment ? Jamais, quand je veux avaler quelque chose, je ne le porte à ta bouche, mais à la mienne ; jamais, quand je veux prendre du pain, je ne prends un balai, mais toujours je vais droit au pain comme au but. Et vous-mêmes, qui détruisez les sensations, que faites-vous d’autre ? Lequel d’entre vous, voulant aller au bain, va au moulin ? » Épictète 1993 I, 27 ; voir Fine 2003. 9Notes Asterisques 10* Je remercie vivement François Lissarrague pour l’aide qu’il m’a apportée. Haut de page Bibliographie Apollonius Dyscole, 1878aPerì epirremátôn Traité des adverbes », in Grammatici Graeci recogniti et apparatu critico instructi, vol. II, Apollonii Dyscoli scripta minora, fasc. 1, Lipsiae, Teubner. 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Phersu » lui-même pourrait venir de prosôpon. 2 Voir Mauss 1991, Nédoncelle 1948 et Frontisi-Ducroux 1995 57-63. 3 Elle renvoie pour cela à Sophocle Œdipe roi v. 448, Euripide Iphigénie en Tauride v. 1075 et Aristophane Les Cavaliers v. 396. 4 Voir Aristote 1990 III, 1, 662b 19. 5 Traduction de Jean-François Pradeau modifiée par l’auteur. 6 La notion de corps ne pouvait donc fonder la personnalité”, puisqu’elle n’était pas découverte » Detienne 1973 48. 7 En cela, je suis en parfait accord avec Carine Mercier 2008. 8 Voir Vernant 1973 54, qui renvoie à Maurice Halbwachs 1930 Comme Halbwachs l’a bien vu, l’âme, pour le Grec, ne se confond pas avec ce que nous appelons le sujet psychique individuel. À l’origine "double" du corps, la psukhè devient ensuite […] un "double" spirituel une réalité intérieure à l’homme certes, mais qui lui demeure pourtant étrangère, qui le dépasse, qui ne cesse pas de comporter un élément mystérieux et surnaturel. » 9 Tout comme Maurice Nédoncelle 1948 277, Françoise Frontisi-Ducroux 1995 58 rappelle que, depuis les textes homériques, la notion d’être humain est exprimée par le mot anthrôpos ou par les pronoms indéfinis tis, hekastos, autos, oudeis, soit "quelqu’un, chacun, lui, personne" ». 10 Voir Homère 2004 II, 372 et XV, 531. 11 Voir la manière dont Gill 2002 11-12 oppose la conception qu’il nomme subjective-individualiste » à celle qu’il appelle objective-participante ». 12 Voir Mauss 1991 355-356 et Gourinat 2005 114-120. 13 Pour ce détachement caractéristique, voir Mauss 1991 340. 14 Detienne renvoyait ainsi à l’intervention de Vernant. 15 De ce que nous avons vu jusqu’à présent, il découle qu’il n’y a probablement pas de concept post-cartésien de personne» en philosophie grecque. Mais il y a un concept d’animal rationnel, au moins chez Aristote et les stoïciens » Gill 2002 193 traduction de l’auteur. 16 De même, la notion grammaticale de personne» que nous employons encore, persona grec prosôpon grammairiens, devrait être considérée » Mauss 1991 352, note 1. 17 Voir la manière, concordante, dont Frontisi-Ducroux 1995 62-63 analyse le témoignage de Lucien. 18 Les grammairiens grecs réinterprètent le concept stoïcien de l’assentiment dans le concept d’homologein attester ». Voir Ildefonse 1997 353-358. 19 Traduction de Jean Lallot modifiée par l’auteur. 20 Mais la notion de personne manquait encore de base métaphysique sûre. Ce fondement, c’est au christianisme qu’elle le doit » Mauss 1991 356. Haut de page Pour citer cet article Référence papier Frédérique Ildefonse, La personne en Grèce ancienne* »,Terrain, 52 2009, 64-77. Référence électronique Frédérique Ildefonse, La personne en Grèce ancienne* », Terrain [En ligne], 52 mars 2009, mis en ligne le 10 mars 2012, consulté le 21 août 2022. URL ; DOI de page Sommaire La vie politique et sociale au VIIIème siècle L’émigration et la colonisation VIIIème-VIème siècles Athènes archaïque Les crises des VIIème et VIème siècles L’évolution d’Athènes vers la démocratie les réformes de Solon Le pouvoir de Pisistrate et des Pisistratides La réforme de Clisthène La vie politique et sociale au VIIIème siècle. Si l’évolution politique et sociale des cités ne peut être suivie dans le détail faute de documents, et sans doute aussi à cause de l’inégalité de leur développement, accentuée par le repli, le morcellement qui caractérisent les premiers siècles, il reste possible sans conjectures trop aventurées, grâce aux poèmes d’Homère et surtout d’Hésiode, aux fragments des auteurs anciens, parfois aux fouilles archéologiques, d’esquisser le tableau de la situation au VIIIème siècle. La vie économique est primitive et uniquement agricole, ce qui favorise les grands propriétaires, les possesseurs de chevaux hippobotes qui s’assurent à la fois la richesse, la puissance politique, la maîtrise des champs de bataille et la connaissance des secrets religieux. Cette suprématie s’explique politiquement par l’effacement de la monarchie primitive au bénéfice de l’aristocratie foncière, qui élimine le roi ou le réduit à un rôle purement religieux cf. l’archonte-roi à Athènes, et domine un conseil d’une centaine de membres. Les petits possesseurs, les artisans ou démiourgoi, les salariés ou thètes, et les métayers, écrasés sous de lourdes contributions, éventuellement les esclaves publics, d’origine mal connue, hilotes laconiens, pénestes thessaliens, ne jouent aucun rôle politique et ne sauraient prétendre à rien sur le champ de bataille. Les institutions sont sommaires, les lois non écrites, la justice familiale. Au luxe des riches s’oppose la misère croissante des pauvres. C’est à cette époque qu’il faut situer la grande émigration grecque et la naissance du monde hellénique qui commençait à l’extrémité orientale de la mer noire et ne se terminait qu’aux colonnes d’Héraklès, aujourd’hui Gibraltar. L’Émigration du VIIIème au VIème siècle Ses causes Les Grecs vivaient à l’étroit sur un territoire aride et pierreux de plus, les invasions et les guerres civiles obligeaient les vaincus à trouver un refuge plus ou moins lointain. Les cités les plus colonisatrices sont les plus petites, les plus à l’étroit sur leur terre, comme Chalcis, Érétrie, Mégare. En revanche, Sparte, mieux pourvue, et accrue encore de la fertile Messénie, et Athènes, dans l’Attique relativement vaste et riche, ne sont pas à l’origine de la première colonisation. La première colonisation Elle dure de 775 à environ 675 av. J-C. Durant cette première colonisation, on rechercha de vastes terres, comme l’Italie du Sud, la Sicile, l’Afrique du Nord ou le Pont-Euxin. Leur vocation était agraire la seconde colonisation, elle, sera commerciale. En effet, les colonies étaient très dispersées. Les principales furent l’Italie du Sud, la Sicile, le Pont-Euxin actuelle Mer Noire. Les premières colonies, dominées par une aristocratie foncière, restent indépendantes de leur métropole ; ne demeure qu’un lien religieux. La seconde colonisation 675-500 avant J-C Très vite apparut la valeur commerciale de certains sites, comme le détroit de Messine, les îles Ioniennes, les côtes de Thrace, l’Hellespont aujourd’hui les Dardanelles ou le Bosphore, qui permettent de tenir les routes commerciales. L’oracle de Delphes orientait souvent les émigrants vers les localisations les plus avantageuses ; les métropoles, devenues des centres industriels et commerciaux, comme Chalcis, Érétrie, Mégare, Corinthe, ont une politique de développement par les colonies, tandis que de nouvelles métropoles envoient à leur tour des émigrants c’est le cas des cités d’Asie Mineure, comme Samos, Phocée et surtout Milet. Les principales colonies Les colonies d’Asie mineure une véritable Grèce asiatique, dont la partie la plus prospère s’appelait l’Ionie, avec des villes peuplées, riches d’une civilisation brillante, comme Éphèse ou Milet. Elles-mêmes devinrent très vite des métropoles, qui fondèrent leurs propres colonies. Les colonies du Pont-Euxin, qui s’échelonnaient sur les rives de la Crimée, de la Russie du Sud, de l’Asie mineure septentrionale. A l’entrée des détroits, Byzance tenait la clé du Bosphore et dominait la route du blé ; elle était destinée à un brillant avenir… Ces villes sont le domaine des Mégariens et surtout des Milésiens, qui fondèrent jusqu’à 80 villes et comptoirs. Mais l’on trouve des colonies tout au long de la côte Thrace, et en Chalcidique, dont le nom évoque l’origine il s’agit encore de la Chalcis d’Eubée. De leur côté, les habitants de Paros colonisèrent Thasos, et exploitèrent sur le continent les mines du mont Pangée. Plus à l’est, Abdère, Maroneia ou Ainos sont des colonies ioniennes. Les colonies d’Afrique deux surtout étaient importantes, celle de Naucratès fondée dans le delta du Nil, et Cyrène, dans l’actuelle Tripolitaine Libye, fondée par des Doriens. Mais la puissance égyptienne interdisait toute colonisation sur son territoire. Les colonies d’Europe En Sicile Syracuse, Agrigente 582. Les Eubéens fondèrent Rhégion, Catane, Léontinoi ; les Corinthiens, Syracuse ; les Mégariens, Sélinonte et Mégara Hyblaea ; les Rhodiens, Géla et Agrigente. En Italie du Sud, coloniée dès le début du VIIIème siècle, les Chalcidiens fondèrent Cumes ; un siècle plus tard, les Achéens fondèrent Sybaris et Crotone, elles- mêmes métropoles de Métaponte et Siris ; bientôt l’influence grecque pénétra si profondément ces deux régions, la Sicile et le Sud de l’Italie, qu’elles formèrent ce qu’on appela la Grande Grèce ». En Gaule méridionale, les Phocéens, originaires d’Ionie, fondèrent Massilia vers 600 ou peut-être s’installèrent-ils à l’emplacement d’un ancien comptoir phénicien. Le nom de Massilia est d’origine phénicienne. Puis les Grecs de Massilia colonisèrent à leur tour la Corse, la côte provençale Nice, Agde, Antibes, La Ciotat et catalane. Massilia fut un grand centre de commerce avec la Gaule, la Sicile et l’actuelle Angleterre. C’était un intense foyer de culture grecque, et ses écoles connurent une grande renommée. Son influence remonta par la vallée du Rhône, jusqu’au Glanum près de Saint-Rémy. Les résultats de la colonisation. L’hellénisme s’implanta donc, aux VIIème et VIIème siècles, sur la plupart des rivages de la Méditerranée. Plusieurs ensembles se constituèrent L’ensemble milésien sur la Mer Noire ; L’empire Massaliote c’est-à-dire Marseillais en Occident ; Le très brillant ensemble dit de la Grande Grèce ». Carte des colonies grecques et phéniciennes , aux environs de 550 av. Pour agrandir, cliquez sur l’image. Mais le mouvement s’arrêta de lui-même à la fin du VIème siècle les Étrusques et les Carthaginois à l’Ouest, les Perses à l’Est, ne tardèrent pas à y voir un danger pour leur propre hégémonie. Ces derniers surtout ruinèrent la puissance de Milet, et s’avancèrent vers le Danube et les Balkans. L’expansion grecque stoppa donc, pour ne reprendre qu’avec Alexandre le Grand, au IVème siècle. Le monde grec si vaste, si dispersé, jouissait d’une remarquable unité morale la communauté y était formée sur les liens du sang, ou ceux de la langue grecque, seule usitée et comprise dans les colonies, ainsi que sur les institutions panhelléniques jeux, religion. L’influence grecque commença à pénétrer le monde barbare, par le commerce des objets d’art, céramiques et armes surtout, que les colonies ne tardèrent pas à produire elles-mêmes. Des liens commerciaux se tissèrent, comme entre Marseille et Syracuse ; le commerce devint une activité principale, même dans les colonies originellement agricoles. Athènes à l’époque archaïque Les crises des VIIIème et VIIème siècles Lire La Constitution des Athéniens, d’Aristote. Organisation primitive d’Athènes Athènes est une cité aristocratique dirigée par une majorité de grands propriétaires nobles, les Eupatrides. Parmi eux se recrutaient les Archontes, qui dirigeaient l’État. Plus tard, sortis de ces charges, ils formaient l’Aréopage qui faisait observer les lois et rendait la justice. Mais les Eupatrides abusaient de leur pouvoir à l’égard des petites gens. Ceux-ci, victimes de mauvaises récoltes, empruntaient de l’argent qu’ils ne pouvaient rembourser ils devenaient esclaves de leurs créanciers. Athènes au VIIIème-VIIème siècles Au VIIIème siècle, Athènes semble avoir été florissante, bien qu’elle soit peu présente dans les sources dont nous disposons. Son art, en particulier la céramique orientalisante était très brillant ; le Maître du Dipylon maîtrisait le nouvel alphabet, comme en témoigne une cruche de cette époque. On a trouvé des bijoux dans des tombes féminines des IXème et VIIIème siècles… En revanche, au VIIème siècle, la céramique se raréfie et s’exporte peu. L’art attique semble plus médiocre que celui de ses grandes rivales, Corinthe ou Sparte. On peut donc en conclure qu’Athènes a subi une crise au cours du VIIème siècle. Cette crise ne semble pas être de nature économique Athènes exporte largement son huile dans toute la Méditerranée occidentale ; elle est plutôt d’ordre social les Eupatrides semblent avoir repris le pouvoir vers le milieu du VIIème, et la division de la société en deux groupes, les riches propriétaires d’un côté, et les paysans dépendants, de plus en plus pauvres de l’autre, a pu aboutir à une crise majeure à la fin du siècle, d’où l’appel à la médiation de Solon en 594. L’évolution d’Athènes vers la démocratie. La réforme de Solon C’est donc dans un contexte difficile pour Athènes qu’intervient Solon la cité vient de subir des défaites, contre Mégare elle y a perdu Salamine, peut-être aussi contre Mytilène. Ces oppositions d’intérêts risquaient d’engendrer une guerre civile. Elle fut évitée par Solon 594 av. J-C., un Eupatride, désireux de maintenir la paix dans la cité. Il fit de grandes réformes une réforme sociale qui abolit les dettes et l’esclavage pour dettes et supprime la condition d’hectémore ou paysans dépendants ; une réforme politique qui classait les citoyens d’après leurs revenus ou leurs richesses seuls les citoyens des trois premières classes pouvaient devenir Archontes, mais tous les citoyens pouvaient siéger à l’Ecclésia et faire partie du jury populaire. Ces quatre classes sont les pentacosiomédimnes, classe des plus riches, dont l’opulence était compensée par la lourdeur de leurs charges ; ils pouvaient récolter 500 médimnes de blé, soit environ 250 hectolitres. Les cavaliers, petits hobereaux récoltant de 300 à 500 médimnes 150 à 250 hectolitres ; Les zeugites, récoltant de 200 à 300 médimnes 100 à 150 hectolitres et possédant sans doute un attelage ; Les thètes, qui ne possèdent presque rien, et sont, du coup, exclus de presque tous les droits. Il établit aussi un conseil de 400 membres Βουλὴ, dont on a peut-être retrouvé le bâtiment, du premier quart du VIème siècle, à l’angle sud-ouest de l’agora. Une réforme judiciaire La liberté de tester chacun dispose de ses biens à son gré s’il n’a pas d’héritier mâle légitime. Le premier venu peut demander satisfaction pour un tiers offensé atteinte aux procédés de composition entre familles ; renforcement de l’autorité et de la compétence de la justice d’Etat. Création du tribunal de l’Héliée, jury tiré au sort dans la masse des citoyens, sans distinction de fortune ou de classe. L’Aréopage, déjà affaibli au VIIème siècle par la création des Ephètes, voit, par la naissance de l’Héliée son rôle amoindri. Il perd aussi le pouvoir de nommer les Archontes. Mais le détail de ces réformes reste incertain, et il faut souvent prendre avec prudence le texte d’Aristote Réforme des poids et mesures nous n’en avons aucune trace archéologique ; Interdiction d’exporter les produits agricoles, sauf l’huile d’olive mais on ignore si Athènes exportait autre chose que de l’huile à cette époque ; Octroi du droit de cité à des artisans étrangers mais rien ne montre leur présence, notamment dans le quartier des potiers. Du départ de Solon à la fin des Pisistratides 593-510 Lire La Constitution des Athéniens, d’Aristote. Le départ de Solon Solon avait tenté d’établir une médiation entre les deux classes » qui se déchiraient ; il réussit surtout à mécontenter l’une et l’autre ; à la fin de son archontat, il quitta Athènes. Les troubles reprirent alors, avec une première tentative de tyrannie, d’un certain Damasias qui voulut conserver l’archontat deux ans de suite, en 582 et 581. Le pouvoir de Pisistrate 561-527 Pisistrate était un membre de l’aristocratie, qui avait acquis une certaine renommée lors de la guerre contre Mégare ; il semble s’être emparé du pouvoir, à la faveur du mécontentement populaire, en s’emparant de l’Acropole. Il connut bien des difficultés d’abord il régna à partir de 561 jusqu’à une date inconnue, où il fut chassé et exilé ; il revint une première fois d’exil, reprit le pouvoir et fut chassé à nouveau, sans que nous puissions dater précisément ces événements. Enfin, il revint définitivement à Athènes en 546, et régna alors sans interruption jusqu’à sa mort, de maladie, en 527. Ce personnage paraît plutôt sympathique, débonnaire, et favorable au peuple. Les Pisistratides Hipparque 527-514 et Hippias 514-510. Son fils aîné Hipparque semble au début suivre le même chemin. Mais il est assassiné en 514, et son second fils Hippias, qui succède à son frère, passe pour avoir été un tyran au sens moderne du mot. Le règne des Pisistratides prit fin avec l’action des Tyrannoctones » action purement politique, ou simple fait divers ? quoi qu’il en soit, il en résultat deux faits – la création d’un véritable mythe athénien, celui des tueurs de tyrans », même si leur action, en durcissant le régime, fut plus catastrophique que positive ; – une horreur viscérale du pouvoir personnel, qui va expliquer bon nombre d’institutions athéniennes Le caractère collégial, et la durée très réduite de la plupart des magistratures L’obligation pour tout magistrat de rendre des comptes à sa sortie de charge L’invention de l’ostracisme. La tyrannie n’a rien d’une exception athénienne, bien au contraire on la retrouve à la même époque à Corinthe Périandre, à Milet Thrasybule, à Mytilène sur l’île de Lesbos Pittacos, contemporain de Sappho et d’Alcée, à Samos Polycrate. Ce sont les régions les plus développées de Grèce, où s’est installé le régime des cités, qui connaissent ces épisodes tyranniques, comme s’il s’agissait d’une maladie infantile de la démocratie, un avatar dans la constitution des Cités-États. Sparte, en revanche, qui disposait d’institutions originales, échappa à ce phénomène. Les réformes réalisées par les tyrans Arrivés au pouvoir lors d’une crise, les tyrans, et en particulier les Pisistratides feront en sorte d’apaiser les tensions et de stabiliser la société. Ils favorisent le commerce et l’artisanat ; Ils lancent une politique de grands travaux à Athènes, on leur prête la construction de temples. Ils tentent de retenir les paysans sur leurs terres sans doute pas, comme on l’a cru longtemps, en confisquant des terres ; mais en accordant des prêts à de petits paysans, et en créant des juges des dèmes » qui se déplaçaient à la campagne. Issus de l’aristocratie, ils luttent cependant contre elle, ou une partie d’entre elle, en s’appuyant sur le δῆμο ; les mesures prises ont sans doute été avantageuses pour une majorité des gens sinon la tyrannie n’aurait pas duré aussi longtemps – plus de 50 ans à Athènes, 73 ans à Corinthe, 100 ans à Sicyone ! Par ailleurs, l’aristocratie était divisée parmi les archontes du VIème siècle, on trouve des nobles que l’on croyait bannis par les Pisistratides… Cependant, le règne des tyrans a abouti à la destruction du prestige politique et moral de l’aristocratie. Ils ont également, pour cela, utilisé la religion, en apportant notamment un soutien fervent au culte populaire par excellence, celui de Dionysos. Les tyrans ont donc contribué à résoudre une crise profonde, entre l’aristocratie et le δῆμο ; mais une fois la crise résolue, leur pouvoir personnel a semblé trop lourd ; la plupart ont fini dans la violence. Ainsi, les Pisistratides ont été assassinés. L’évolution d’Athènes sous les Pisistratides La monnaie apparaît simultanément dans toute la Grèce ; à Athènes, les premières monnaies datent de l’époque de Pisistrate, et elles prennent une importance considérable sous Hippias on voit apparaître les tétradrachmes à l’effigie d’Athéna et de la chouette. Cette pièce d’argent valant 4 drachmes fut utilisée par les grecs de 600 av. JC à 200 ap. JC. L’usage de cette monnaie s’est étendu aux zones sous influence grecque, tels l’Iran et l’Inde jusqu’au VIème siècle. Souvent attribuée aux tyrans, l’invention de la monnaie symbolise leur pouvoir. Si la naissance de la pensée scientifique appartient à la période, elle se produit essentiellement à l’Ionie, et en Sicile, et non pas à Athènes. La Grèce connaît aussi une véritable révolution artistique. La statuaire voit apparaître les kouroi » et les korai » En architecture, les ordres ionien, dorien se mettent en place La céramique grecque voit d’abord le triomphe de Corinthe, mais très vite, vers 550, les artisans du Céramique donnent à Athènes la prééminence. Vers 530, l’invention des vases à figure rouge lui assurent une suprématie durable. Représentant souvent des épisodes mythologiques, ils contribuent à populariser les légendes antiques. Les réformes de Clisthène Clisthène 570- fin du VIème siècle Clisthène appartient à la grande famille des Alcméonides ; il est fils de Mégaclès, et petit-fils, par sa mère,du tyran de Sicyone. Il naît autour de 570 av. J-C. Il devient chef de famille vers 540, sous Pisistrate, lors de l’exil des Alcméonides. Revenu à Athènes, sans doute avant même la mort du tyran qui a lieu en 527, il devient archonte en 525-524 pendant le règne d’Hippias et Hipparque, les fils de Pisistrate. En 514, après l’expulsion des Alcméonides, il utilise son influence sur le sanctuaire de Delphes pour susciter l’intervention de Cléomène, roi de Sparte ; intervention qui aboutira au renversement d’Hippias en 510. En 508, il s’oppose désormais à Cléomène, et au protégé de celui-ci, Isagoras ; il choisit alors de faire entrer le dèmos δῆμο dans son hétairie » Aristote, Constitution des Athéniens. Les réformes de Clisthène Première division du peuple en 10 tribus chacune présentant 50 membres à la βουλή, qui en comptera désormais 500 ; Chacune de ces tribus comprend trois trittyes », l’une comportant des habitants de la plaine, l’autre du Pirée, la troisième de la ville, afin d’unifier ces trois régions de l’Attique, aux intérêts souvent divergents ; Aucune tribu ne correspond donc à une aire géographique, mais chacune constitue une image complète de la cité et représente les intérêts de tous les citoyens, quel que soit leur lieu d’origine. Enfin, la circonscription de base devient le dème δῆμο, qui constitue l’identité de chaque citoyen un Athénien est d’abord Untel, du dème de X, avant d’être le fils de son père, ou de sa famille une manière de limiter l’influence des grandes familles et des clientèles… Clisthène accompagne cette réorganisation géographique d’une réforme profonde des institutions, dont le détail nous échappe un peu ; mais l’on sait en revanche qu’il a mis en place la βουλή de 500 membres, en remplacement du conseil des 400 mis en place par Solon. En revanche, les anciennes institutions, telles que l’Aréopage et l’archontat, restent en place. Université d’Angers Sionneau, Sylvain, Les médecines illégales et les médecines populaires en France au xixe siècle, avec l’exemple du Maine et Loire, dir. Y. Denéchère. Scutaru, Béatrice, Les relations entre les sociétés roumaine et française Conditions et perspectives de l’ancrage de la Roumanie à l’Europe années 1960 à 1990, dir. Y. 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circonscription de la grece antique 4 lettres